Le déficit public français pourrait bien être encore plus fort qu'attendu. Depuis un mois, Bercy s'était arrêté sur une prévision de 3,4 % du PIB. Hier, sur Europe 1, le ministre du Budget, Alain Lambert, a ouvert la fourchette : «En 2003, a-t-il indiqué, nous craignons que les déficits puissent être entre 3,4 et 3,6 %.» Le gouvernement rejoint ainsi petit à petit le chiffre de 3,7 % prévu, lui, par la Commission européenne. Selon le ministre, c'est l'effet d'une croissance française encore plus molle qu'attendu (+ 1,3 % en 2003, contre 1,1 % pour la Commission). Le rapporteur de la Commission des finances du Sénat, Philippe Marini, évalue à pas moins de 4 milliards d'euros le manque de recettes pour le budget de l'Etat.
Happening. Coïncidence ? L'Assemblée nationale discutait justement hier d'un sujet d'actualité : la «maîtrise de la dépense publique». Ce débat sans vote, voulu par l'UMP, au départ prévu pour mieux associer le Parlement au contrôle des deniers publics, s'est mué en un petit happening de la majorité. Avec comme cibles favorites les fonctionnaires et les ministères dispendieux. Ainsi Gilles Carrez, rapporteur UMP de la Commission des finances, ouvre le débat : «L'accroissement des fonctionnaires n'est pas synonyme d'amélioration du service rendu.» Jacques Barrot, président du groupe UMP, renchérit : «Le coût de l'emploi public pèse sur celui du privé.» Marc Laffineur (UMP) semble précéder le débat sur le budget 2004, où la question du non-remplacement des 60 0