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Discrimination syndicale: Michelin relaxé

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Des militants CGT poursuivaient la direction en correctionnelle.
publié le 10 avril 2003 à 22h43

Michelin passe entre les gouttes. Hier à Clermont-Ferrand, le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe de la direction de la manufacture, poursuivie pour discrimination syndicale envers 18 militants de la confédération CGT. Une décision «qui fait mal au coeur», pour François Clerc, le responsable des questions de discrimination à la fédération de la métallurgie CGT, qui avait fait plier Peugeot en 1995. Mais qui ne remet pas en cause la stratégie élaborée par le syndicat sur le terrain judiciaire en la matière.

A Clermont, Edouard Michelin, son père François, le directeur du personnel et 23 directeurs de sites et chefs du personnel étaient poursuivis par la CGT de Michelin et la Fédération nationale CGT des industries chimiques pour discrimination entre 1965 et 2002. Le tribunal a estimé sèchement dans ses attendus que les requérants ne justifient pas «d'indices suffisamment convaincants de la prise en considération de leurs mandats syndicaux pour les différences de traitement invoquées».

«La fleur au fusil». Le ministère public n'avait pas pris de réquisition à l'encontre de la direction de Michelin. Ce qui aurait pu donner plus de poids à la plainte de la CGT. Pour François Clerc, c'est là que le bât blesse : «Pour aller devant les tribunaux, notamment au pénal, en matière de discrimination, on recommande d'abord d'aller devant les prud'hommes, de monter des dossiers qui conduiront à un procès-verbal dressé par l'Inspection du travail, ce qui pourra ensuite conduire à des