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Libération

Allemagne: un «pur et dur» à la tête d'IG Metall

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publié le 11 avril 2003 à 22h45

Berlin de notre correspondante

«Le protestataire à la place du partenaire», «le traditionaliste contre le réformateur»... La presse allemande a plutôt fraîchement accueilli la nouvelle. Mardi soir, le bureau du grand syndicat de la métallurgie allemande, IG Metall, réuni en conclave à Dresde, a porté à sa présidence Jürgen Peters. Une grosse claque pour l'actuel président du syndicat, Klaus Zwickel, qui avait manifesté sa préférence pour le modéré Bertold Huber. Face à ce syndicaliste réputé ouvert et pragmatique, Jürgen Peters, 59 ans, avait, lui, menacé le gouvernement d'un «heisser Mai», un mois de mai très chaud socialement. Lors des précédentes négociations salariales, Jürgen Peters, peu enclin au compromis, avait réussi à conduire des milliers de métallurgistes à la grève sur le thème : «Des sous, des sous, des sous».

Malgré sa réputation de pur et dur, Peters, élu vice-président du syndicat en 1998, sait aussi se montrer ouvert au dialogue. C'est lui qui a favorisé les discussions avec Volkswagen (VW) pour le passage aux 28,8 heures par semaine, assorties d'une grande flexibilité. Il a aussi favorisé à VW le plan «5 000 X 5 000» permettant d'embaucher 5 000 jeunes pour 5 000 deutschemarks par mois (2 556 euros). Ce qui vaut à VW d'être toujours considéré comme le laboratoire social de l'Allemagne.

Ces derniers jours, la direction s'est inquiétée de la guerre fratricide pouvant découler de l'élection. Grand perdant, Huber a déclaré mercredi que par «loyauté» envers son sy