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Peyrelevade quitte Lasaire.

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Le «laboratoire social» pourrait disparaître.
publié le 11 avril 2003 à 22h46

Jean Peyrelevade démissionne. Non pas de la présidence du Crédit Lyonnais, mais de celle, plus discrète, de Lasaire (Laboratoire social d'action, d'innovation, de réflexion et d'échange). Une association basée à Lyon et à Paris, où se confrontent les points de vue des grands patrons (France Télécom, Air France, SNCF, CIC, Lyonnais, Aventis, Saint-Gobain) et des syndicalistes de la CGT et de la CFDT. Jean Peyrelevade en avait pris la présidence fin 2001, remplaçant un patron à la réputation sociale, Alain Godard, d'Aventis Cropscience. Deux dirigeants syndicaux nationaux siègent à son conseil d'administration : Jean-Christophe Le Duigou pour la CGT, et Michel Jalmain, pour la CFDT. Peyrelevade souhaitait faire de Lasaire un instrument d'intervention sociale à la disposition des grandes entreprises. Au sein de Lasaire se sont noués les contacts préparatoires aux discussions sur la réforme des retraites chez EDF et GDF. Les dirigeants syndicaux de la CFDT et de la CGT Energie y ont rencontré, dès l'été 2002, le président de l'Union française de l'électricité Bernard Brun. «Ces réunions avaient permis de préparer la négociation, en faisant de la pédagogie, témoigne un membre de Lasaire. Même si le référendum a échoué, c'était positif.»

Jean Peyrelevade voulait engager Lasaire dans le conseil social aux entreprises. Son désir s'est heurté à l'opposition de Jean Héritier, ancien dirigeant de la CFDT, au temps d'Edmond Maire, et surtout créateur de Lasaire dans les années 80, longte