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Libération

«Ce coaching n'a servi à rien, sauf à rigoler»

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publié le 14 avril 2003 à 22h48

C'est une mode, un mot qui envahit les conversations de bureau, et une réalité assez floue. Le «coaching», à savoir «l'accompagnement de personnes ou d'équipes pour le développement de leurs potentiels et de leurs savoir-faire dans le cadre d'objectifs professionnels» (définition de la Société française de coaching) est, sans conteste, la dernière marotte du management. Mais qui sont les coachs et les coachés ?

De culture psy, sans diplôme spécifique requis, le coach est un intervenant le plus souvent externe à l'entreprise. Il propose des séances de discussion ou d'exercices, de 200 à 2000 euros l'heure, dispensées en groupe ou individuellement. Les coachés sont des cadres, dirigeants ou managers.

Témoignages des deux côtés de l'«expérience».

Sara, 28 ans, cadre

«Je travaille avec dix femmes et un homme, le chef du service. C'est la direction qui, un jour, a décidé de nous payer un coach. Mes collègues et moi étions plutôt contentes. C'est un geste valorisant, ça veut dire : on s'intéresse à vous. On n'avait jamais vraiment eu de problèmes de travail, sauf avec une collègue qui voulait changer de job. Mais on s'est dit : si ça fait plaisir à la direction, on va jouer le jeu. La coach, une femme d'une cinquantaine d'années, élégante, s'est présentée en tant que psychologue. Dès la première séance, elle nous a demandé de définir les qualités d'une équipe idéale. Ensuite, pendant trois mois, elle nous a expliqué ce qu'il fallait faire pour atteindre ces qualités. Des choses incroy