Les dirigeants de cinq hôtels du groupe Accor (quatre Formule 1 et un Etap Hotel) ont fermé leurs établissements depuis vendredi, pour protester contre leur régime de gérance-mandat. Ils ont assigné en justice le groupe Accor. «Comme des gérants, nous travaillons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais nous avons vis-à-vis d'Accor une dépendance de salarié. Accor impose les horaires, les fournisseurs, nous sommes contraints de vivre sur place, témoigne Nathalie Driss, gérante de l'Etap Hotel de Saint-Genis-Laval (Rhône), qui a entamé hier une grève de la faim. Sachant que la justice a estimé que ces contrats étaient du salariat déguisé, je demande une requalification de mes cinq dernières années de travail en contrat de travail salarié. Et ainsi d'être indemnisée de mes astreintes, de mes heures supplémentaires et complémentaires...»
Depuis 2001, les prud'hommes d'Evry et de Paris ont donné raison à plusieurs gérants. Accor a alors décidé de lancer une consultation avec ses gérants, à l'issue de laquelle le groupe leur a proposé de choisir entre un contrat commercial de gérance-mandat et un statut de salarié. «296 hôtels ont voulu conserver le statut de gérance-mandat, 34 ont opté pour le salariat, seuls 9 ont décidé d'agir en justice pour requalifier leur contrat en contrat de travail», note Cathy Kopp, directrice des ressources humaines. «Mais ce contrat salarié s'accompagne d'une clause de renonciation à toute poursuite, ce que nous refusons de signer», assène Jean-Marc Gher