Menu
Libération

Grundig éteint le son

Article réservé aux abonnés
Emblématique de la Bavière, le groupe d'électronique dépose son bilan.
publié le 15 avril 2003 à 22h49

Berlin de notre correspondante

Encore une. Les Bavarois vont finir par douter du «miracle économique bavarois» si cher à leur ministre président conservateur Edmund Stoiber, qui n'a perdu les élections en septembre dernier que de 9 000 voix face à Gerhard Schröder. Après la faillite spectaculaire du groupe Kirch (médias), le démantèlement de l'avion neur germano-américain Fairchild Dornier, la fin du fabricant de téléviseurs, Schneider Electronics, c'est au tour d'une autre entreprise emblématique, Grundig, de déposer son bilan. Fondé en 1945, le groupe d'électronique grand public de Nuremberg fabrique des téléviseurs et des radios.

Jusqu'au dernier moment, les 4 000 salariés, dont la moitié travaille en Allemagne, ont attendu l'arrivée d'un sauveur. Ces dernières semaines, des discussions avaient eu lieu avec le groupe d'électronique taîwanais Sampo et le groupe turc Beko. Mais elles ont achoppé sur le prix. Il y a quelques années, les banques allemandes auraient certainement volé au secours de l'entreprise historique. Mais le secteur financier allemand est lui-même sous pression

Les grandes banques et les compagnies d'assurances s'emploient à renforcer leurs capitaux plutôt qu'à disperser leurs fonds dans des participations industrielles. Et les petites banques ne peuvent plus se permettre de prendre des risques inconsidérés, sous peine de chuter avec leurs clients.

«Le moteur de Grundig est fichu», estime Thomas Schwarz, président du comité d'entreprise de Grundig. «Tant que