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Barry Diller envoie sa note à Vivendi Universal

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Le milliardaire américain engage un procès contre son ex-partenaire.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

Divorcer d'avec Barry Diller risque de s'avérer coûteux et procédurier pour Vivendi Universal. Comme dans toute rupture qui se respecte, l'homme d'affaires américain a attendu moins d'un mois pour faire un procès à son ex-partenaire, après sa démission de la présidence de Vivendi Universal Entertainment (VUE, l'entité qui coiffe les studios Universal, les parcs à thème et des chaînes de télévision américaines de VU). Hier, USA Interactive, la société de Diller, a révélé dans un rapport remis à la Security Exchange Commission (SEC), la commission américaine des opérations de Bourse, qu'elle avait engagé une action en justice contre VU pour lui faire payer 620 millions de dollars (570 millions d'euros).

Le conflit porte sur l'interprétation d'une partie du très complexe contrat signé entre USA Interactive et VU en décembre 2001, du temps de Jean-Marie Messier, et qui prévoyait la création de VUE. En échange de ses chaînes de télévision, USA Interactive a reçu notamment 5,5 % de VUE et des «actions préférentielles» pour 2,5 milliards de dollars, assorties d'un rendement d'environ 5 % jusqu'en 2 022. Selon le milliardaire américain, Vivendi doit payer les impôts liés aux intérêts des actions préférentielles. Sur 20 ans, la somme atteindrait les 620 millions de dollars et une première échéance aurait dû être versée en début d'année. Une interprétation qui a toujours été contestée par VU. Jusqu'à présent, les deux parties discutaient pour trouver un terrain d'entente. Mais Diller a