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Libération

La Cogema, objet d'un appel au boycott

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La filiale d'Areva est en lice pour un contrat d'ingénierie aux Etats-Unis.
publié le 17 avril 2003 à 22h52

«Il ne faut jamais insulter l'avenir mais jusqu'à présent, on n'a eu aucun retour de nos clients américains qui pourraient accréditer l'idée d'un boycott», assure Philippe Knoche, le directeur de la stratégie d'Areva, le leader mondial du nucléaire civil. Pourtant le groupe français s'est retrouvé malgré lui au coeur d'un début de polémique. Il y a quelques semaines, le New York Times publiait un point de vue d'un de ses éditorialistes, William Safire, qui appelait les autorités américaines au boycott de la Cogema. C'est que cette filiale d'Areva (qui gère entre autre l'usine de retraitement de La Hague) est en lice pour arracher un très précieux contrat d'ingénierie, sur l'immense chantier de Yucca Mountain. Un site situé en plein désert du Nevada où seront demain entreposés les déchets nucléaires de toutes les centrales américaines. Un immense chantier d'environ 50 milliards de dollars s'étalant sur plusieurs années. Compte tenu de l'ampleur de la tâche, les autorités américaines ont saucissonné l'appel d'offre en plusieurs petites compétitions. Et la Cogema concourt pour un petit contrat d'étude sur les «conditions de réception et d'entreposage des déchets nucléaires», d'environ 50 millions de dollars. «Financièrement, c'est pas très gros, mais gagner ce contrat devrait nous permettre de créer un précédent et nous ouvrir d'autres portes sur le chantier», dit un cadre d'Areva. L'appel au boycott publié dans le New York Times a-t-il compliqué la tâche du français? «Non. Cet