Le patron d'Apple, Steve Jobs, a-t-il pété les plombs ou prépare-t-il un coup de génie ? Depuis que le Los Angeles Times du 11 avril a écrit que l'entreprise s'apprêterait à racheter Universal Music Group à Vivendi (Libération du 12 avril), analystes financiers, professionnels de l'industrie de la musique ou de l'électronique s'interrogent sur le rachat de la plus grande major du monde par la firme de Cupertino (Californie) : serait-ce une bonne idée ? Une question à laquelle personne ne parvient à répondre avec certitude. Comme base à ces spéculations, trois maigres convictions tout de même. Tout d'abord, des discussions ont bien lieu entre les deux firmes, même si Apple dément avoir fait une offre. Ensuite, Apple s'apprête à lancer son propre service de vente en ligne de musique (lire ci-dessous). Et enfin, cette fusion serait de toute façon un monumental pari. Passage en revue des pour et des contre.
1- La convergence entre l'informatique (Apple) et la musique (Universal) est-elle inéluctable ?
Non. Cela paraît aussi fumeux que lorsque Vivendi a racheté Universal en pariant sur un avenir proche où la musique serait distribuée via l'Internet et les téléphones portables. La technologie met toujours beaucoup de temps à mûrir. Et les habitudes des consommateurs sont encore plus longues à évoluer.
Oui. Le rapprochement serait très malin, car les maisons de disques ont tout raté de la révolution numérique. Elles ont snobé le format de musique MP3 (laissant les internautes apprendr