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Libération

Steve Jobs espère rattraper Microsoft

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Sa firme lance un service de vente de musique en ligne.
publié le 19 avril 2003 à 22h55

Si le rachat d'Universal Music par Apple reste une hypothèse, il est une certitude : Apple montre de l'appétit pour la musique et s'apprête d'ailleurs à lancer son propre service de diffusion via l'Internet. C'est pour répondre à une urgence que la firme se pique ainsi de jouer les Fnac en ligne : aujourd'hui, un utilisateur de Macintosh n'a comme source que les systèmes gratuits (type Gnutella) honnis par les majors.

Protections. L'offre légale et payante est en effet réservée aux machines équipées de Windows. «C'est embêtant, on ne peut pas rester inactifs», souligne Jean-René Cazeneuve, le directeur général de la filiale française. C'est même risqué : car Apple, avec sa fragile part de marché de 3 à 5 %, ne peut prendre le risque de rester hors du coup si le marché de la musique légale décolle. D'autant qu'Apple a beaucoup misé sur l'iPod, son baladeur numérique qui peut stocker plusieurs milliers de chansons téléchargées sur un ordinateur.

A l'origine de cette absence : le retard d'Apple en matière de protection des oeuvres contre la copie. Pour éviter le piratage, les sites légaux existants ­ Music Net et Pressplay aux Etats-Unis ou OD2 en France ­ ont truffé les fichiers musicaux de protections qui en brident l'usage. Il est parfois impossible de graver le fichier ou de le transférer vers un baladeur numérique, et bien entendu de l'expédier par e-mail à un ami. C'est sur cette technologie, baptisée Digital Rights Management (DRM, pour «gestion des droits numériques»), qu