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Libération

Un coup de pouce pour le jeu video

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Le Premier ministre a annoncé samedi un plan de soutien au secteur.
publié le 21 avril 2003 à 22h55

Ils avouent qu'ils se sont réveillés un peu tard, après des «années d'euphorie». Le secteur des jeux vidéo avait autre chose en tête que de réclamer des aides à l'Etat : Infogrames rachetait des concurrents américains, Kalisto flambait en Bourse, UbiSoft ouvrait une branche à Shanghai... C'était la fin des années 90 et rien ne semblait devoir freiner la progression du «produit» jeu vidéo... qui se voit aujourd'hui plutôt en «oeuvre» susceptible de bénéficier de certaines aides publiques, au même titre que le cinéma. Entre-temps, la crise a emporté le secteur, provoqué la perte de la moitié de ses effectifs et décimé les studios de développement.

Mesures. Jean-Pierre Raffarin est venu samedi à sa rescousse. En visite à Poitiers au Futuroscope où il inaugurait de nouvelles installations (lire ci-contre), le Premier ministre a annoncé une série de mesures, notamment des avances remboursables et des exonérations fiscales. En présence des ministres de l'Industrie, Nicole Fontaine, et de la Recherche, Claudie Haigneré, il a promis «un engagement des pouvoirs publics pour faire du jeu vidéo un secteur stratégique de la société numérique que nous voulons développer». Un secteur qui, selon son entourage, est «emblématique de ce que peut être l'excellence française», capable d'«amener aux nouvelles technologies des gens rétifs» et «de plus en plus présent dans l'imaginaire des enfants». D'où la nécessité, pour la France, dont trois entreprises figurent parmi les dix premiers mondiaux,