Mêmes s'ils sont mal payés ou travaillent au noir, les travailleurs émigrés sont une source de financement indispensable aux pays en voie de développement. Dans un rapport publié au début du mois, la Banque mondiale chiffre ces transferts de fonds à 72,3 milliards de dollars, soit près de 1,3 % du produit intérieur brut (PIB) de ces pays. Ces sources de financement sont d'autant plus importantes que les flux de capitaux privés notamment des entreprises vers ces pays ne cessent de décliner. Le Mexique arrive en tête des pays bénéficiaires, suivi par les Philippines, le Maroc, l'Egypte et la Turquie. Selon l'étude de la Banque mondiale, l'argent des travailleurs émigrés provient principalement des Etats-Unis et d'Arabie Saoudite. Suivi de près par les pays européens comme l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et la France.
Embauchés temporairement à l'étranger, ces nouveaux travailleurs sont passés au travers des gouttes du ralentissement économique. Ils ont continué à être recrutés, notamment dans le secteur des technologies de l'information. Selon le rapport, confirmant des études menées par l'OCDE, ces échanges entre pays développés et pays en développement bénéficieraient à tout le monde. Pour les pays développés, l'avantage est de trouver une main-d'oeuvre immigrée qui accepte les travaux refusés par les travailleurs locaux à des coûts plus bas. Les migrants, eux, sont mieux payés, surtout quand ils n'ont pas de formation.
L'OCDE comme la Banque mondiale plaident ainsi po