Le grand concours d'idées est ouvert dans les aéroports français. Et le gros lot sera offert à celui qui trouvera le moyen d'accueillir la compagnie low cost Ryanair, tout en respectant les lois françaises et européennes. Lancée il y a un an, la polémique Ryanair continue de grossir, autour des subsides que la compagnie exige des collectivités publiques en échange de son implantation sur les aéroports de province. Après Brit Air, la filiale régionale d'Air France, c'est Air Méditerranée, compagnie charter opérant sur l'aéroport de Tarbes-Lourdes, qui a déposé plainte en mars auprès du tribunal administratif pour distorsion de concurrence après l'annonce de l'arrivée de Ryanair à Pau, aéroport distant d'une quarantaine de kilomètres.
Subventions déguisées. Au coeur des suspicions, ces désormais fameuses enveloppes (jusqu'à 1,5 million d'euros par an dans le cas de Strasbourg) que la compagnie demande aux collectivités. Les concurrents, Air France en tête, dénoncent des subventions déguisées (interdites par les lois communautaires), les signataires argüent que les sommes sont utilisées par Ryanair pour faire la promotion de la région, ce qu'autorise la loi. Jusqu'à présent, l'Uccega (Union des chambres de commerce et gestionnaires d'aéroports) s'était toujours refusée publiquement à admettre la moindre entorse vis-à-vis de Ryanair et vantait volontiers les flots de Britanniques déversés dans les régions françaises.
Promotion touristique. Devant les plaintes, l'Uccega a commencé