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Libération

A Vienne, le doute existentiel de l'OPEP

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Réunion du cartel du pétrole, sans représentant de l'Irak.
publié le 24 avril 2003 à 22h58

Vienne de notre correspondant

La guerre est finie, les interrogations reprennent. Celles de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) sont d'autant plus compliquées que l'organisation, confrontée à une baisse lente mais régulière des cours du pétrole, est aujourd'hui forcée de prendre une décision alors qu'il lui manque la pièce centrale de son puzzle : l'avenir d'un de ses membres les plus importants, l'Irak, dont le sol regorge d'or noir. Quand la production irakienne va-t-elle reprendre ? Avec quelle quantité ? Sera-t-elle gérée par les forces occupantes du pays, ou reprise en main par les Irakiens ? Les réserves pétrolières du pays vont-elles être privatisées ? Et, surtout : les futurs dirigeants du pays, qu'ils soient américains ou irakiens, seront-ils d'accord pour respecter la politique des quotas qui fait la force de l'Opep, ou se mettront-ils à pomper sans limite dans le sol, au risque de provoquer un effondrement des prix ? Autant de questions sans réponses qui forment le terrible casse-tête dans lequel sont plongés les dix autres membres de l'organisation (Arabie Saoudite, Algérie, Emirats arabes unis, Indonésie, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar, Venezuela), réunis aujourd'hui à Vienne afin de trouver dans l'urgence une parade au repli du cours du brut depuis la fin des hostilités. Avec un grand absent : l'Irak, puisque l'administration américaine a décidé de ne pas envoyer un représentant d'un gouvernement qui n'existe pas.

A l'intérieur du modeste