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Libération

Un rapport sur le transport lâche la route

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La Datar contredit un précédent audit favorisant les poids lourds.
publié le 25 avril 2003 à 23h00

Un mois et demi après la publication de l'audit sur les infrastructures commandé par le gouvernement, c'est au tour de la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire) de verser sa contribution au futur débat public sur la politique des transports. Ces deux documents, qui s'inscrivent dans des logiques divergentes, serviront de base au débat parlementaire sur les infrastructures, et, au-delà, sur la politique des transports.

Politique. L'audit, oeuvre d'experts du Conseil général des Ponts et Chaussées et de l'inspection générale des Finances, avait été réalisé sur des bases financières et techniques laissant la part belle à la route, n'hésitant pas à sacrifier au passage les projets symboliques de transport alternatif, comme le canal Seine-Nord ou la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Le document avait suscité des critiques acerbes de la part des régions «lésées», qui avaient instruit le procès de l'«aveuglement technocratique» et déploré une politique des transports subordonnée aux seuls impératifs budgétaires.

A contrario, la Datar se veut plus politique. Les 270 pages du rapport fixent comme priorité l'amélioration des entrées portuaires et aéroportuaires françaises, insistent sur les paramètres environnementaux, et posent comme objectif de «reporter autant que possible le transport par route vers le rail et l'eau». La Datar insiste sur le désenclavement des régions, citant douze départements mal lotis (1). Les régions doivent toutes bénéficier d'une bonne desserte routièr