Les locaux de l'association sont devenus trop étroits. «En un an, le nombre de nos membres a triplé. Depuis janvier, nous accueillons trois ou quatre nouveaux chômeurs chaque semaine. Les plus jeunes repartiront vite...» D'autres resteront plus longtemps à Partenences, l'association de cadres au chômage de l'Essonne. Pour «prospecter le marché du travail caché», ses membres courent les petits déjeuners du Medef, vont «deux par deux, comme des témoins de Jéhovah», sonner aux portes des entreprises... «Le chômeur est isolé. Il perd son réseau, ses amis, juge Dany Williatte, président de l'association. Partenences est une entreprise virtuelle, avec ses réunions, ses contraintes horaires et vestimentaires. On vient chez nous pour retrouver les habitudes perdues...»
L'Essonne est le département d'Ile-de-France où la hausse du chômage, toutes catégories confondues, a été la plus forte en 2002 : 21,6 % contre 15,5 % pour l'Ile-de-France. Même si, à 6,7 % de demandeurs d'emploi, ce taux est encore l'un des plus faibles de la région parisienne. «Nous étions voilà deux ans en situation de quasi-plein-emploi : le taux de chômage n'atteignait pas les 5 % sur le bassin d'emploi des Ulis-Massy-Longjumeau, regrette Nadine Crinier, directrice départementale de l'Anpe. Les jeunes diplômés n'avaient pas besoin de nous pour trouver du travail et nous cherchions désespérément des informaticiens dans nos fichiers déserts !» Les cadres, eux aussi, ont été durement touchés : le chômage, pour cette