Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa.
«Tueur de patrons»
A67 ans, le président du conseil de surveillance d'Axa n'échappe plus à son image de «tueur de patrons». Après s'être payé Jean-Marie Messier l'année dernière, voilà qu'on le recrute pour faire la peau de Jean-Pierre Tirouflet. Bébéar n'a pourtant aucun intérêt dans Rhodia, dont il n'est pas administrateur. Mais le «parrain du capitalisme français», intervient en tant que nouveau parangon du gouvernement d'entreprise, depuis la sortie de son ouvrage Ils vont tuer le capitalisme (1). Bébéar fait savoir qu'il s'est juste contenté de transmettre le dossier à «son ami» Jean-René Fourtou, PDG de Vivendi Universal et vice-président du conseil de surveillance d'Aventis. Peu importe, Bébéar est convaincu que la priorité pour Rhodia, comme VU l'année dernière, est de se désendetter. Soit une stratégie opposée à celle de Tirouflet. Et les milieux d'affaires français prennent désormais ses avis pour paroles d'évangile.
(1) Plon, 2003
Albert Frère, président du Groupe Bruxelles-Lambert, un holding financier.
Financier mécontent
Baron de son état, le Belge Albert Frère est plutôt du genre silencieux quand il s'agit de ses affaires. Mais il a choisi la semaine dernière de s'en prendre publiquement à Tirouflet, l'accusant de ne pas avoir «la compétence requise» et d'avoir «ruiné la crédibilité» du groupe. Il faut dire que Frère doit regretter amèrement ses 9 millions d'actions Rhodia (4,9 % du capital) achetées en octo