La guerre en Irak finie, les affaires reprennent. Après une trêve d'un mois pour cause de conflit une grève du SNPL avait été suspendue , le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) doit reprendre langue aujourd'hui avec la direction d'Air France. Objet, l'épineuse négociation salariale, passage obligé de la compagnie aérienne avant la privatisation, qui a déjà donné lieu à quatre grèves.
Impasse. En fait, l'affaire traîne depuis deux ans et demi et divise fortement direction et syndicats. En 1998, un accord avait été signé, figeant pour sept ans le niveau des rémunérations des pilotes, avec un bilan d'étape en octobre 2001 pour ajuster les salaires à la conjoncture. Comme convenu, les deux parties s'étaient retrouvées... le 10 septembre 2001. Et, le lendemain, l'attentat du World Trade Center propulsait l'aérien dans la crise. Turbulences obligent, les syndicats ont accepté de reporter d'un an la négo... contre une augmentation de 4 % pour patienter.
Après la reprise des discussions, en octobre 2002, un accord a failli être conclu avec le SNPL, mais a été refusé en référendum par les pilotes. Les discussions, depuis, se sont nettement durcies. La direction d'Air France fait valoir que la face du monde aérien a changé, et liste les plaies du secteur : pneumopathie et tensions géopolitiques en tête. Jean-Cyril Spinetta répète que les compagnies américaines, qui tombent comme des mouches, sont mortes de s'être laissées gagner par l'inflation salariale de leur personnel n