Londres, correspondance.

Secouée par les soubresauts des marchés financiers, la City ­ coeur économique et financier de Londres ­ se console au rythme d'une nouvelle et lucrative charade : qu'est-ce qui varie beaucoup en Angleterre, représente un marché de 4,3 milliards d'euros et est en passe de devenir le nouveau hobby de ces parieurs invétérés de Britanniques ? Réponse : la pluie et le beau temps. Ou plus exactement la météo.

Perspectives. Explication : fameux pour ses pluies persistantes, le climat local est connu dans le monde entier pour sa grande prévisibilité. Il lui arrive cependant de surprendre, et c'est là que les choses deviennent intéressantes. Contre toute attente, le mois de mars 2003 a ainsi été le plus ensoleillé depuis quarante ans. De quoi ouvrir d'intéressantes perspectives aux parieurs de tout poil ­ ils seraient 200 000 toutes catégories confondues au Royaume-Uni) mais aussi aux grosses pointures de la finance.

Cantor Index, l'un des leaders des paris ouverts sur le marché britannique, est le premier à combiner météo et spread-betting («pari ouvert») : il organise depuis quelques semaines, en association avec les services météo gouvernementaux du Met Office, des paris sur la météo. Cantor «vendait» 33 à 37 mm de précipitations pour le mois d'avril et entre 187 et 195 heures d'ensoleillement.

Le principe du pari ouvert appliqué à la météo est tout ce qu'il y a de simple : «Il suffit de jouer à la hausse ou à la baisse l'évolution du temps dans la fourchette