A ma droite, le bon élève, l'Allemagne, à ma gauche, le mauvais, la France. A la première, la Commission ne demandera pas d'efforts supplémentaires pour revenir sous la barre des 3 % de déficits publics, alors qu'elle se prépare à mettre Paris en demeure de réduire ses dépenses dès 2003. Vendredi, les Echos et la Tribune ont révélé la teneur de la recommandation que Bruxelles se prépare à adopter, mercredi, à l'égard de Paris, et qui devrait être actée par le conseil Ecofin le 3 juin.
Pas question d'attendre 2004, comme la France l'escomptait, pour prendre des mesures d'austérité budgétaires : il faut dès cette année commencer à faire des efforts. Paris devra les présenter aux quinze membres de l'Union début octobre.
Bruxelles exige des mesures concrètes à hauteur de 0,5 % du PIB. Soit 7,5 milliards d'euros, alors que pour le moment Paris n'a annulé que 1,8 milliard d'euros dans le budget de l'Etat. Au moment où Pedro Solbes, commissaire en charge des Affaires économiques, préparait son texte, il ignorait que Bercy avait décidé de geler près de 7 milliards d'euros de «crédits de report» (Libération du 2 mai). Mais qu'importe, fait-on valoir à Bruxelles : ce qui compte ce n'est pas de geler mais d'annuler définitivement. Encore, la Commission évite le geste le plus humiliant : la recommandation sera «générale» et laissera le choix des leviers à Paris.
Agacement. Pour l'Allemagne, la Commission est, en revanche, tout sourire : «Pour le moment, nous sommes satisfaits des efforts f