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Libération

L'Atome reprend de l'énergie

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Le débat national engagé par le gouvernement a fait la part belle aux nucléocrates, hier à Rennes.
publié le 7 mai 2003 à 22h54

Rennes envoyé spécial

Dans les années 70, la France s'était mise au tout-atome sans débat. Aujourd'hui, alors que certaines centrales nucléaires voient leur fin approcher et que se pose la question de leur remplacement, le gouvernement Raffarin se veut plus démocrate. Depuis plusieurs semaines, le ministère délégué à l'Industrie organise un débat national censé faire émerger les points de vue avant de mettre au point, d'ici à la fin 2003, une loi d'orientation sur les énergies. Plusieurs thèmes ont déjà été abordés : les énergies renouvelables, les ressources fossiles...

Hier, c'était au tour du nucléaire de faire l'objet d'une réunion publique à Rennes, avec un titre ouvert : «Nucléaire, énergie d'avenir ou fausse solution ?» Allait-on assister à un véritable échange ou à un simulacre de concertation comme c'est souvent le cas ? La plupart des associations écologistes avaient, elles, déjà répondu à cette question, en désertant les débats.

«Débat bidon». Dès le matin devant le centre de conférences, des militants du réseau Sortir du nucléaire tapent sur des bidons d'essence pour dénoncer «un débat bidon». A l'intérieur, on se dit que les échanges ne vont pas être très équilibrés quand on voit le programme de la dernière réunion. Bruno Lescoeur, d'EDF, y discute avec Anne Lauvergeon, d'Areva, Jacques Bouchard, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Claude Gatignol, député, président du groupe d'étude sur l'énergie, et Yves Cochet, député vert. Quatre nucléocrates contre un