Qui a dit : «Nous payons le déclin de l'attractivité de la France», en évoquant les délocalisations et plans sociaux ? Jean-Pierre Raffarin, en février, taclant ainsi ses pré décesseurs socialistes. Et qui vient de déboulonner toutes les idées reçues sur le prétendu déclin économique de la France ? Le Conseil d'analyse économique (CAE), organisme consultatif auprès... du Premier ministre. Le rapport «Compétitivité» du CAE, publié hier, a remis en cause plusieurs classements internationaux qui avaient jugé la France bien moins «compétitive» que ses voisins en matière économique. Celui publié en novembre par le Forum économique mondial, qui rétrogradait la France à la 30e place planétaire, reposerait ainsi «sur des bases trop fragiles pour qu'on lui accorde quelque crédit».
Selon les auteurs du rapport du CAE, Michèle Debonneuil et Lionel Fontagné, la France demeure un site attractif pour les investisseurs étrangers. Et l'Hexagone se situe au deuxième rang mondial des investissements étrangers, derrière la Chine et devant l'Allemagne et les Etats-Unis. De même, les performances commerciales de la France au cours de ces dernières années sont jugées «satisfaisantes».
Mais, surtout, le rapport souligne que la «compétitivité» d'un pays n'est pas qu'une affaire de métrique et de statistiques partielles : elle réside dans «sa capacité à améliorer et à accroître durablement le niveau de vie de ses habitants».
Bémol, le rapport souligne que la France accuse un certain retard en matière d