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Libération

Etats-Unis: chez Yarde, une philosophie maison

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Dans le Connecticut, ce groupe de métaux vient d'installer des salles de sieste dans sa nouvelle usine.
publié le 12 mai 2003 à 22h58

Southington (Connecticut)

envoyé spécial

T ous les jours, à midi tapant, Lonnie C. Brooks, un grand Noir de 31 ans portant un large T-shirt rouge, des pantalons baggy et des dreadlocks, quitte l'usine, s'installe dans sa voi ture et, exactement cinq minutes après, il s'endort. Le jour, Lonnie C. Brooks s'occupe de contrôle de qualité à l'usine flambant neuve de Yarde Metals, à Southington. Mais, le soir, il s'entraîne au basket ou au bowling : il joue, en compétition, dans l'un et l'autre sport. Il se couche tard, et se lève à 5 h 30. Alors, il a vraiment besoin de cette sieste. Heureusement pour lui, il travaille pour une entreprise qui n'a rien contre la sieste, au contraire. Yarde Metals, un groupe de distribution de métaux de 500 employés, considère celle-ci comme tellement naturelle qu'il a prévu, dans ses nouveaux bâtiments, trois salles de sieste (naprooms) qui seront disponibles dans quelques semaines. «Bientôt, c'est là que vous me trouverez à midi», sourit Brooks.

L'idée du chef. C'est le patron de l'entreprise, Craig Yarde, 52 ans, qui a eu l'idée de ces salles de repos. «On avait remarqué que quelques associés (1) dormaient dans leur voiture à l'heure du déjeuner. On s'est dit: pourquoi ne pas leur proposer un coin plus confortable ?», raconte-t-il. Pour Craig Yarde, un petit repos régénérateur est plutôt bon pour la productivité. Une enquête a donc été organisée, à laquelle 80% des employés ont répondu. Surprise : plus de la moitié d'entre eux ont estimé qu'ils uti