A «personnalité publique», audience publique. Après avoir entendu 35 personnes, à huis clos, la commission d'enquête parlementaire sur la disparition d'Air Lib entendait, hier matin, Jean-Charles Corbet, ex-PDG de la compagnie aérienne défunte. Pendant plus de quatre heures, il lui a fallu défendre sa gestion devant une quinzaine de députés. Pour la première fois depuis sa création, le 18 mars, la commission, présidée par Patrick Ollier (UMP, Hauts-de-Seine), avait ouvert ses portes à la presse. Son but : faire la vérité sur «la manière dont les fonds publics ont été utilisés» par Air Lib, a précisé Patrick Ollier.
Quatre heures. Un objectif auquel elle n'a pu parvenir hier, en raison de la longueur des échanges. Après plus de quatre heures, on en était encore aux premières décisions de Jean-Charles Corbet, en septembre 2001, peu après la reprise de la compagnie, décidée par le tribunal de commerce de Créteil en juillet.
Au centre des débats, les motivations du repreneur. Corbet a insisté sur les intérêts d'Air France, où il travaillait alors comme commandant de bord : «Il s'agissait de faire en sorte qu'Air France n'ait pas un concurrent, mais [...], à côté d'elle, une entreprise qui lui permette de continuer à se valoriser et à se développer sans avoir une épine dans le pied.» Autrement dit, d'éviter une «arrivée massive d'EasyJet et de Ryanair». Une seconde audition est prévue dans les prochains jours pour arriver à la question de l'utilisation des aides publiques, évaluées