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Libération

Europe: alerte au dollar faible

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Réunis à Deauville, les ministres des Finances du G8 sont divisés sur la glissade du billet vert.
publié le 17 mai 2003 à 23h02

Le dollar faible planera sur les discussions, ce week-end à Deauville, où se retrouvent les ministres des Finances du G8. Vendredi, l'euro repartait à la hausse face au dollar sur le marché des changes, pour repasser en fin de journée au-delà de la barre de 1,15 dollar. Pour autant, il n'est pas certain que ce sujet hautement conflictuel soit abordé dans le communiqué final, forcément consensuel, de la manifestation. Les Etats-Unis nient toute responsabilité dans la glissade du dollar (30 % de sa valeur face à l'euro depuis un an). Le secrétaire américain au Trésor, John Snow, a ainsi indiqué vendredi, dans la petite ville normande, que le niveau du dollar était fixé par le marché des changes.

De ce côté-ci de l'Atlantique, ce n'est pas le point de vue dominant. Nombreux sont les chefs d'entreprises et les hauts fonctionnaires qui pensent au contraire que les Etats-Unis favorisent un dollar faible pour faciliter les exportations de leurs entreprises, au détriment de l'industrie européenne. Le ministre de l'Economie français lui-même en a appelé mercredi à «une prise de conscience européenne» face à la remontée de l'euro et à une baisse des taux de la Banque centrale européenne pour l'enrayer. Qui tire les ficelles et les bénéfices du dollar faible ? Tour d'horizon en quatre questions.

Quel impact sur les économies ?

La baisse du dollar est accueillie avec soulagement par le secteur manufacturier américain, victime d'une hémorragie d'emplois. Les exportateurs américains peuvent