Voilà au moins un débat parlementaire que l'écrasante domination de l'UMP ne suffira pas à endormir. Après des mois d'attente, la publication de deux rapports d'experts controversés, la politique des transports débarque aujourd'hui à l'Assemblée nationale avant le Sénat le 3 juin , dans un climat passionnel, à la mesure de l'enjeu du débat. Au menu des parlementaires, l'examen de l'opportunité d'une centaine de projets d'infrastructures de transports qui dessineront le visage de la France dans les prochaines décennies. Seront évoquées autoroutes, canaux et lignes de chemin de fer (le TGV Bretagne qui mettrait Paris à trois heures de Brest, le TGV POLT Paris Orléans Limoges Toulouse ou encore la liaison ferroviaire Lyon-Turin, la plus coûteuse des réalisations étudiées), tous ardemment défendus par les élus des régions traversées (lire ci-dessous).
A la suite de ces débats, le gouvernement rendra un verdict redouté, à l'occasion d'un conseil interministériel ad hoc ou d'un comité interministériel à l'aménagement du territoire (CIADT) dont la tenue est évoquée pour la fin de l'année. Soucieux de ne froisser personne, le ministre de l'Equipement et des Transports, Gilles de Robien, et ses services se sont jusqu'à présent contentés de répéter que «presque tous les projets étaient pertinents».
Priorités. Mais le gouvernement, au travers d'un audit commandé par le Premier ministre au début de son mandat et rendu public en mars, a signifié que les difficultés budgétaires devra