Montpellier
de notre correspondante
Un peu plus d'un an après le lancement de sa campagne de sensibilisation contre l'exploitation sauvage des forêts tropicales, l'organisation écologique Greenpeace est revenue dans le port de Sète pour relancer son action. L'an passé, des militants de l'ONG s'étaient enchaînés à l'ancre d'un navire important du bois en provenance du Liberia. «L'équivalent d'un terrain de football disparaît encore toutes les deux secondes», estime Greenpeace. De retour dans le port de Sète avec son navire, le Rainbow Warrior, l'organisation a constaté que «près de 70 % des bois de Sète sont toujours d'origine plus que douteuse et que les 30 autres demandaient des inspections plus longues».
Marchés publics. La France reste le premier importateur de bois tropicaux en Europe. Fin avril 2002, Greenpeace pensait pourtant avoir remporté une bataille. Fraîchement élu président de la République, Jacques Chirac s'était alors engagé, à l'occasion de la Convention sur la biodiversité, à ce que l'Etat et les collectivités locales soient plus regardants sur leurs approvisionnements en bois tropicaux. Les marchés publics représentent, à eux seuls, un quart des importations françaises. «Le Code des marchés publics incite bien les collectivités à intégrer l'environnement et le social dans leurs appels d'offres, constate Ludovic Frère de Greenpeace. Mais ni l'un ni l'autre ne figurent parmi les critères obligatoires. Résultat, seules deux grandes villes, Paris et Lyon, importen