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Libération

La privatisation d'Areva, nouveau chantier de Bercy

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Le leader mondial du nucléaire civil prêt à entrer en Bourse.
publié le 20 mai 2003 à 23h04

Faute de grive, il va bien falloir se rabattre sur le merle. Voilà, résumé, où en est le gouvernement Raffarin de son ambitieux programme de privatisation. Dès l'été 2002, il avait inscrit, en haut de sa liste des entreprises prioritaires, Air France, la Snecma, puis EDF et GDF. La météo boursière catastrophique et la crise du secteur aérien mondial ont plombé la candidature des deux premières. L'énorme chantier du changement de statut d'EDF et du nettoyage de son bilan a, d'autre part, retardé le calendrier de l'ouverture de son capital. Aussi, après avoir ouvert le dossier des sociétés publiques d'autoroutes, le gouvernement se tourne vers Areva, le leader mondial du nucléaire civil, jusqu'à présent grand oublié des candidats à la privatisation. Hier, à la suite d'informations parues dans les Echos, Bercy a confirmé avoir lancé la semaine dernière un appel d'offre pour recruter un banquier conseil afin d'«accompagner l'Etat dans sa réflexion sur l'avenir stratégique d'Areva».

Acquisitions. Voilà qui devrait combler d'aise Anne Lauvergeon, la présidente du directoire du groupe, qui se préparait pour une mise en Bourse au plus tôt fin 2003. Aujourd'hui, seuls 4,2 % sont cotés en Bourse, le reste étant notamment entre les mains du Commissariat à l'énergie atomique (79 %), de l'Etat (5 %) et de la Caisse des dépôts (3,6 %). Or, pour Lauvergeon, la vente de la part de l'Etat et d'une grosse partie de celle du CEA (dont l'Etat est actionnaire à 100 %) pourrait lui donner les moye