Menu
Libération

G8 : Bush répond à Chirac

Article réservé aux abonnés
Le sommet débute le 1er juin à Evian.
publié le 22 mai 2003 à 23h04

Les grands de ce monde doivent avoir confiance. Et le reste du monde peut avoir confiance dans les grands de ce monde. Ainsi tout ira mieux dans un monde meilleur, à défaut d'être le meilleur des mondes. C'est en arpentant cette voie très étroite que Jacques Chirac a présenté hier à l'Elysée les priorités de la France au sommet du G8, qui se tiendra du 1er au 3 juin à Evian. «Après des mois difficiles, Evian est l'occasion de démontrer que les nations peuvent et veulent s'entendre, agir ensemble au service de l'homme», assure-t-il. Manière d'appeler à la mise entre parenthèses des déchirures franco-américaines sur l'Irak pour mieux tenter de se focaliser sur la crise économique mondiale et la fracture Nord-Sud. Mais «dégager» un «horizon» va demander des trésors de diplomatie.

L'analyse des maux de la planète, comme des mots pour la soigner dans le cadre d'un G8, diverge de Washington à Paris. Jacques Chirac assure ainsi que le «libre-échange n'est pas le laisser-aller» et milite contre toute atteinte «aux services publics que sont la santé et l'éducation». Il réitérera son appel à une «révolution écologique», qui passe, et il le redira «avec force», par «la ratification du protocole de Kyoto». Il se dit «révolté» par «l'écart croissant entre les pauvres et les riches» et militera, à l'inverse de Washington, pour un «accord sur l'accès aux médicaments»...

La réponse de George W. Bush ne s'est pas fait attendre. Hier, lors d'un discours prononcé à New London (Connecticut) devan