Washington
de notre correspondant
Après le discours du président de la Banque centrale américaine mercredi, les «greenspanologues» se sont arraché les cheveux : qu'a-t-il bien voulu dire ? Comme toujours, Alan Greenspan, qui présentait son analyse de la conjoncture au Congrès, a livré des propos aussi compréhensibles qu'un labyrinthe à trois dimensions. A la fin, il était impossible de savoir s'il était optimiste ou non sur la reprise. Pendant qu'il s'exprimait, les taux d'intérêt à long terme ont dans un premier temps grimpé, poussés par quelques remarques souriantes (Greenspan s'est félicité de la bonne tenue de la productivité des entreprises). Puis ils ont reculé à la suite de son allusion aux risques de déflation... Hier matin, le Wall Street Journal titrait : «Greenspan affirme que le risque de déflation est bas», tandis que le New York Times estimait qu'il avait émis «sa plus forte mise en garde à ce jour» contre ce même risque... Qu'a dit exactement Greenspan ? Libération a tenté de traduire les points les plus saillants de l'audition du président de la Fed.
1) Je n'ai pas trop idée de la façon dont tout ça va tourner. [en VO : «Nous n'avons pas suffisamment d'informations sur l'activité économique succédant aux hostilités pour établir un jugement ferme sur la tendance soutenant la force de l'économie réelle.»]
2) Un jour ou l'autre, ça ira mieux. Mais quand, va savoir, Charles... [«En se projetant vers l'avenir, les attentes consensuelles d'un rebond de l'activité écono