On les appelle les «conso-vendeurs». Ils achètent autant qu'ils vendent et rachètent encore avec le produit de leurs ventes. Encore cantonné aux biens culturels, le marché particulier des produits d'occasion est en plein boom sur l'Internet. Le réseau offre une nouvelle vie inespérée à nos rayonnages poussiéreux de livres, disques et DVD. Et les consommateurs avides de bonnes affaires sur le Net sont à l'affût d'un David Lynch à moitié prix ou de l'intégrale Harry Potter pour une poignée d'euros. Copié partout, le site américain Half.com a lancé le phénomène à l'époque de la bulle. Il a été racheté par le géant des enchères en ligne eBay en 2000, pour 204 millions d'euros, afin de contrer Amazon qui réalise aujourd'hui plus de 30 % de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis sur l'occasion. Victime de son succès, half.com va s'éclipser pour être intégré à eBay, qui a déjà repris à son compte le système de la vente à prix fixes, préféré aux enchères pour les produits culturels standards. Sur le milliard d'euros de vente de produits de divertissement généré par eBay en 2002, 22 % l'ont été à prix fixes.
Alors qu'Amazon a ouvert avec succès un service similaire en Angleterre, en Allemagne, au Japon et s'apprête à récidiver prochainement en France, plusieurs sites français se sont lancés dans la bataille de l'occasion en ligne. Alapage, le cybermarchand de Wanadoo a mis sur les rails Ademiprix.com et la Fnac «n'exclut pas» d'y regarder de plus près.
Croissance organique. Réplique par