Strasbourg
de notre correspondante
Démonstration de force. Ce soir, tout ce que le territoire de Belfort compte d'élus de gauche ou de droite environ 1 200 conseillers municipaux et généraux a rendez-vous pour voter solennellement une motion de détresse afin d'attirer l'attention de l'Etat sur la situation à Belfort. La semaine dernière, Alstom, poumon économique du département, annonçait la suppression de 600 emplois (sur 3 000 en Europe) dans sa branche énergie, deux ans à peine après un plan social qui avait déjà rayé de la carte 800 emplois sur le même site. En dix ans, le conglomérat français a supprimé plus de 3 000 emplois sur le site de Belfort, qui regroupe les activités énergie et transport ferroviaire de l'entreprise. Il en subsiste aujourd'hui 3 400, et demain seulement 2 800 après l'exécution du prochain plan social.
«Lourd tribut». Dans son adresse aux pouvoirs publics, les élus, qui tiennent l'Etat en grande part responsable de la situation («Au cours de ces dernières années, les salariés d'Alstom ont payé un lourd tribut à la mondialisation libérale, à laquelle notre pays ne s'est pas donné les moyens de résister»), demandent entre autres au gouvernement de fournir les «garanties financières» mais aussi «les commandes qui pourraient permettre à Alstom de franchir ce cap difficile». En clair, ils souhaitent que l'Etat relance sa filière nucléaire et achète des locomotives TGV afin de sauver à la fois Alstom et la région. Les signataires réclament aussi de l'a