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Libération

L'Europe syndicale face au défi de l'Est

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La Confédération européenne des syndicats a clôturé son Xe Congrès à Prague.
publié le 30 mai 2003 à 23h12

Prague envoyé spécial

C'est presque une époque qui s'est refermée hier matin pour la Confédération européenne des syndicats (CES). En clôture du Xe congrès qui se déroulait à Prague (République tchèque), le secrétaire général Emilio Gabaglio a cédé sa place à John Monks, 58 ans, jusqu'à présent président du Trade Union Congress, la centrale britannique.

«Emilio», à 67 ans, quitte la CES avec un bilan quasi historique. Le petit cartel, né en 1973 dans le giron de la très anticommuniste CISL, dont il a pris les commandes il y a une dizaine d'années, est devenu une véritable organisation capable de mener des campagnes sur l'emploi ou les droits des travailleurs dans toute l'Union. Gabaglio a réussi à unifier le paysage syndical européen, à la fois géographiquement, puisque la CES est présente dans les 35 pays du continent, y compris en Turquie, mais aussi politiquement, en intégrant des forces aussi éloignées historiquement que Solidarnosc et la CGT française. Symboliquement, ces deux organisations seront représentées dans le secrétariat qui entourera John Monks.

Défis. Le nouveau patron, blairiste d'origine mais en rupture avec son Premier ministre, aura fort à faire. Et d'abord un effort personnel pour s'imposer. C'est la première fois qu'un Britannique (gallois), étranger à la pratique «continentale», dirigera la CES. Son équipe est toute neuve : à une exception près, l'ensemble du secrétariat est renouvelé. Plus encore, des défis nouveaux s'annoncent pour la CES. Ainsi de l'él