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Libération

Trois heures en CDI à la Sécu de Montpellier

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La caisse de l'Hérault avait été condamnée par les prud'hommes à embaucher 5 CDD .
publié le 31 mai 2003 à 23h13

Montpellier correspondance

Les salariés de la caisse primaire d'assurance maladie de l'Hérault pensaient que, cette fois, ils avaient obtenu gain de cause face à leur direction. Le 18 avril, le conseil des prud'hommes avait donné raison aux dix salariés en contrat à durée déterminée qui demandaient leur requalification en contrat à durée indéterminée. Pourtant, cinq d'entre eux, à peine réintégrés, se sont fait licencier. Ils s'apprêtent de nouveau à se tourner vers les prud'hommes, cette fois pour licenciement abusif. Et commencent à se lasser d'une direction, certes fière de caracoler en tête avec ses coûts de gestion records (1), mais qui montre un certain empressement à vouloir se séparer d'eux.

Soutenus par l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFTC, FO et FCDT), les dix salariés en CDD ­ tous employés dans le service SOS («Système opérationnel de saisie») ­ avaient fait valoir qu'ils avaient été embauchés non pas pour permettre à la caisse de «faire face à un accroissement temporaire d'activité, mais pour occuper des postes permanents de l'établissement». Ce qui est contraire à la loi.

Convocation. La justice prud'homale a condamné la caisse à verser des dommages et intérêts à cinq salariés dont les contrats avaient pris fin avant la procédure et à intégrer les cinq autres dans les effectifs. Or, le 19 mai, en fin de matinée, ces cinq derniers, dont le CDD expirait à la fin de la semaine, ont reçu une convocation à un entretien préalable en vue d'un licenciement.