Montpellier correspondance
Les salariés de la caisse primaire d'assurance maladie de l'Hérault pensaient que, cette fois, ils avaient obtenu gain de cause face à leur direction. Le 18 avril, le conseil des prud'hommes avait donné raison aux dix salariés en contrat à durée déterminée qui demandaient leur requalification en contrat à durée indéterminée. Pourtant, cinq d'entre eux, à peine réintégrés, se sont fait licencier. Ils s'apprêtent de nouveau à se tourner vers les prud'hommes, cette fois pour licenciement abusif. Et commencent à se lasser d'une direction, certes fière de caracoler en tête avec ses coûts de gestion records (1), mais qui montre un certain empressement à vouloir se séparer d'eux.
Soutenus par l'ensemble des organisations syndicales (CGT, CFTC, FO et FCDT), les dix salariés en CDD tous employés dans le service SOS («Système opérationnel de saisie») avaient fait valoir qu'ils avaient été embauchés non pas pour permettre à la caisse de «faire face à un accroissement temporaire d'activité, mais pour occuper des postes permanents de l'établissement». Ce qui est contraire à la loi.
Convocation. La justice prud'homale a condamné la caisse à verser des dommages et intérêts à cinq salariés dont les contrats avaient pris fin avant la procédure et à intégrer les cinq autres dans les effectifs. Or, le 19 mai, en fin de matinée, ces cinq derniers, dont le CDD expirait à la fin de la semaine, ont reçu une convocation à un entretien préalable en vue d'un licenciement.