Londres de notre correspondant
Vendredi, les portables des 2 500 salariés de la société britannique d'assurance, The Accident Group (TAG), ont tous «bippé» en même temps, pour avertir de l'arrivée d'un message SMS de leur entreprise. Jusque-là rien de très surprenant. Un avertissement composé comme il se doit d'abréviations et d'acronymes : «Info salaire : voyez votre courrier électronique.» Puis, un second bip, tout aussi concis, mais cette fois plus menaçant : «Urgent. Malheureusement, salaires (ne seront) pas payés Ne pas contacter siège SVP détails suivront.» Le message demandait d'appeler un numéro de téléphone, pour en savoir un peu plus. Et là, les 2 500 salariés pouvaient entendre une douce voix préenregistrée leur dire : «Tous ceux qui vont conserver leur emploi seront contactés aujourd'hui. Si on ne vous a pas parlé, cela signifie que vous êtes licencié avec effet immédiat.»
«Simultanément». The Accident Group inaugure une nouvelle forme de licenciement direct et rapide et économique : via un message téléphonique écrit. «Nous avons essayé de réunir le plus grand nombre [des salariés] dans l'un de nos bureaux régionaux. Nous avons envoyé un SMS à tous les autres. Ce n'est pas ma tasse de thé», a tenté de justifier le patron de l'entreprise, Mark Langford, ajoutant qu'il devait pour des raisons légales prévenir l'ensemble du personnel «simultanément». Une explication qui n'a pas calmé la colère de ses 2 500 employés mis sur le carreau, sans un sou. A Birmingham, Ne