Michelin met la gomme sous les tennis. Alors que le tournoi de Roland-Garros commence à donner le torticolis à des milliers de spectateurs, le numéro un mondial du pneumatique fait son entrée sur le court central des grosses pointures de la chaussure ad hoc.
Tamis. Fort d'une expérience multiséculaire (1889) dans le domaine de l'adhérence au sol «sur tout type de surface», la firme de Clermont-Ferrand vient de s'associer à Babolat, un équipementier de Lyon bien connu des amateurs de balles jaunes. Ce dernier, parmi les pionniers de la raquette (1875), dont il inventa le miraculeux cordage boyau avant de devenir numéro un mondial des tamis, s'est rapproché de Michelin voici deux ans. Pour mettre au point la Rolls des tennis, à en croire ses deux promoteurs. Apparemment, le premier modèle élaboré par ce tandem inhabituel et baptisé Exact n'a pourtant rien de spectaculaire. «Erreur !», explique une responsable de Babolat, qui possède par coeur son manuel technique de la nouvelle paire de pompes. «Grâce au caoutchouc spécialement mis au point par Michelin, nous avons conçu une chaussure brevetée très particulière qui n'a rien à voir avec les produits développés par nos concurrents», commente Babolat, qui affiche déjà ses prétentions: 20 % du marché français de la chaussure de tennis
«Relance latérale». Afin d'y parvenir, les ingénieurs les plus pointus des deux entreprises ont scruté pendant des mois des adeptes en action, pour constater que «80 % des mouvements sur les courts son