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Libération

La privatisation d'EDF-GDF, un scénario estival ?

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Le Conseil des ministres du 5 août serait décisif, selon la CGT.
publié le 4 juin 2003 à 23h15

La confusion règne autour de la date de la privatisation d'EDF et de GDF. Depuis plusieurs semaines, des informations contradictoires circulent : les unes faisant état d'un passage rapide vers le privé des deux entreprises publiques. Les autres parlant d'un report du projet de loi à début 2004, voire d'un gel pur et simple. Dernier rebondissement, la CGT a annoncé, hier, dans un communiqué avoir appris «la décision du gouvernement d'adopter au Conseil des ministres du 5 août le projet de loi visant à la modification du statut d'EDF et de GDF». L'information proviendrait d'un document interne et confidentiel de la direction d'EDF. Et la centrale syndicale de s'indigner : «Il s'agit de projet de privatisation qui n'aborde à aucun moment le développement industriel des entreprises.» De fait, une fois les deux établissements publics transformés en sociétés anonymes, le plus dur serait fait avant la privatisation proprement dite.

Mais la CGT ne crie-t-elle pas au loup un peu vite ? Du côté de Matignon, on expliquait en effet hier que l'information était «sans fondement». «Il y aura bien un conseil le 5 août, mais les ordres du jour sont fixés cinq semaines à l'avance, expliquait un porte-parole. Rien n'a donc encore été décidé.» A Bercy, on se contentait d'indiquer qu'«aucun texte n'avait été transmis à ce jour au Conseil d'Etat», préalable indispensable avant un examen par le Conseil des ministres. «On continue à travailler», assurait un porte-parole.

La date du 5 août semble en f