Rome de notre correspondant
Grippes, insomnies prolongées, stress dû au jet-lag ou encore inflammation du ménisque... Près d'un millier d'employés d'Alitalia, la principale compagnie aérienne italienne, sont soudainement tombés malades depuis le week-end dernier. Tenus légalement d'assurer la continuité du service public et d'annoncer tout mouvement de grève au moins dix jours à l'avance, ils ont en effet choisi de se faire porter pâle. Près d'un assistant de vol (stewards et hôtesses) sur deux a ainsi fait un tour chez son médecin de famille pour se mettre en congé maladie. Les salariés entendent ainsi protester contre le plan de restructuration de la direction décidé unilatéralement le 1er juin et qui prévoit notamment de réduire de quatre à trois les membres d'équipage en cabine sur les liaisons nationales.
Chaos. Depuis mardi, cette «épidémie» a entraîné l'annulation de centaines de vols et plongé les aéroports de la péninsule dans le chaos. Parallèlement, la polémique fait rage autour du droit de grève et de cette forme d'action. Le sous-secrétaire d'...tat aux Affaires sociales, Maurizio Sacconi, a estimé qu'«aucune corporation ne peut être autorisée à paralyser le pays». Tandis que le vice-président du Sénat, Roberto Calderoli (Ligue du Nord), invitait tous les citoyens à boycotter, comme lui, Alitalia. «La loi sur le droit de grève dans les transports qui date de 1990 introduit plusieurs conditions aux droits de grève (gradualité, négociations préalables, préavis, etc.