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Libération

Londres veut calmer l'inflation des salaires des patrons

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Une loi pourrait lier la rémunération aux résultats.
publié le 5 juin 2003 à 23h16

Londres de notre correspondant

Le gouvernement britannique veut limiter les indemnités de départ versées aux patrons coupables de mauvaise gestion. A l'occasion de la sortie mardi d'un rapport intitulé «Les récompenses de l'échec», la ministre du Commerce et de l'Industrie, Patricia Hewitt, n'a pas exclu de légiférer pour mettre un terme aux «golden parachute», les cadeaux d'adieu dorés offerts aux chefs d'entreprises en déclin.

«Fat cats». La «crème» que s'octroient les fat cats, les «gros richards», par temps de crise boursière suscite un débat houleux en Grande-Bretagne. En mai, le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline en a fait les frais. Ses actionnaires, réunis en assemblée générale, ont rejeté à 50,72 % un plan de rémunération du directeur exécutif, Jean-Pierre Garnier, qui prévoit une enveloppe de 30 millions d'euros en cas de départ. Un vote indicatif, mais qui révèle un profond malaise à la City. La prime de Jean-Pierre Garnier apparaît d'autant plus choquante que le titre de l'entreprise a perdu un tiers de sa valeur depuis son arrivée aux commandes. Un cas de figure de plus en plus fréquent.

Ian Harley, patron d'Abbay National, est parti avec 1,7 million de livres (2,3 millions d'euros) alors que sa banque affiche 1 milliard de livres de pertes (1,4 milliard d'euros). Steve Morrison, directeur exécutif de Granada, le groupe télévisuel, a reçu à son départ 1 milliard de livres après une chute de 50 % de son action. De nombreux ministres néotravaillistes trouvent «lit