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Libération

L'«Edoil», bateau-poubelle bloqué à Sète

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Une plainte a été déposée contre l'armateur grec.
publié le 9 juin 2003 à 23h19

Sète, envoyée spéciale.

C'est un chimiquier de 80 mètres de long, construit en 1975, déclassé en raison de son mauvais état et reconverti dans le transport de liquides agro-alimentaires. Depuis 1998, les contrôles réguliers ont mis en évidence des infractions graves du navire à la réglementation maritime internationale. En raccourci, l'Edoil est un bateau-poubelle, enregistré aux îles Tongas (océan Pacifique), un petit Etat connu pour abriter des pavillons de complaisance. Arrivé le 3 février dans le port de Sète pour charger de l'huile de colza, il y est toujours. En mars, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a déposé plainte au tribunal de grande instance de Montpellier contre son armateur, un Grec, Juanis Pandernalis, pour «mise en danger délibérée de la vie d'autrui». Le 21 mai, l'équipage de l'Edoil a suivi la FIDH et déposé plainte à son tour. Une première. Le parquet a ouvert une enquête.

Pedigree. A Sète, les hommes de la direction régionale des affaires maritimes ont consulté la banque européenne de données Equasis (1), qui répertorie les bateaux en circulation. Ils ont lu le pedigree de l'Edoil, procédé à son contrôle, et arrêté le bateau. Parmi la quarantaine d'infractions relevées, Pierre Sinquin, son directeur, a pointé des «délits majeurs qui interdisent son appareillage». Parmi elles, figurent un de certificat de navigation «délivré par une société de classification inconnue au bataillon», un groupe électrogène hors service, des fils électri