New York, de notre correspondant.
Le site web s'appelle tout simplement «Martha parle» (Marthatalks. com). En guise de page d'accueil, une lettre écrite dans une encre vert pastel dont la «domestic diva» avait dit un jour qu'elle était l'une de ses couleurs préférées. «A mes amis et mes fidèles supporters, entame la femme d'affaires, le gouvernement a décidé de m'inculper (...). Je voulais vous dire que je suis innocente et que je me battrai jusqu'au bout pour défendre ma réputation.»
Communication. Depuis des mois déjà, la saga de Martha Stewart est à la une de toute la presse américaine. Aujourd'hui, elle promet de devenir l'une des batailles judiciaires de l'été. Inculpée la semaine dernière d'obstruction à la justice et de fraude financière, la papesse du bon goût et de la décoration d'intérieur, à la tête d'un vaste empire médiatique, Martha Stewart Living Omnimedia, a décidé de se rebiffer en jouant sur un terrain qu'elle connaît bien : celui de la communication. Parallèlement au lancement de son site, elle s'est également payé une page de pub jeudi dans USA Today pour rejeter les accusations. «Si les procureurs pensaient qu'elle allait se laisser faire et endosser le rôle de la victime, alors ils n'ont rien compris, explique un consultant new-yorkais qui a travaillé avec elle ; Martha fascine les gens. Désormais, elle veut faire de son public son meilleur allié.» Et, pour l'instant, elle semble y parvenir. A 61 ans, cheveux blonds parfaitement coiffés, toujours tirée à