France Télécom change de braquet à propos de l'Internet haut débit. Pressé par ses clients et harcelé par les collectivités locales frustrées de ne pouvoir disposer d'une connexion rapide, l'opérateur public rompt avec son comportement frileux des derniers mois. Alors que 2 300 centraux seulement (sur les 12 000 qui couvrent la France) sont équipés en ADSL, leur nombre devrait bondir jusqu'à entre 5 500 et 6 000 d'ici à fin 2005.

Du coup, selon les comptages de l'opérateur, 90 % de la population (contre 75 % aujourd'hui) pourraient prétendre au service. L'opérateur a pris, hier, plusieurs engagements. D'abord, équiper tout central desservant au moins un millier d'abonnés. La décision devrait mettre du baume au coeur des élus des petites villes. Les bourgades plus modestes n'ont pas été non plus oubliées. Il suffira qu'une centaine de clients dépendant d'un même central pétitionnent pour que l'opérateur desserve l'endroit. «Nous allons associer l'ensemble des fournisseurs d'accès à notre démarche», explique-t-on chez l'opérateur. Qui peut difficilement écarter ses concurrents sauf à encourir leurs foudres en avantageant trop Wanadoo, le fournisseur d'accès maison.

Parallèlement, 7 500 kilomètres de fibre optique vont être posés. Au total, 600 millions d'euros seront investis. Fini les considérations sur ces zones non desservies parce que non rentables. Mais, du côté des élus, on n'est pas dupe de la manoeuvre. Fatigués de ne rien voir venir, les départements (Manche, Ardèche, L