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Libération

Les quinze entrent dans la mêlée de la PAC

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La réforme de la politique agricole commune en débat.
publié le 11 juin 2003 à 23h20

Les Quinze entament aujourd'hui et demain à Luxembourg un âpre marathon agricole qui pourrait bien jouer les prolongations jusqu'à la fin du mois. Cette réunion extraordinaire est dite de «la dernière chance». Car pour réformer la politique agricole commune (PAC), les points d'achoppement sont encore si nombreux qu'un accord global paraît encore lointain. D'un côté, Franz Fischler, commissaire européen à l'Agriculture et auteur de la réforme : l'Autrichien voudrait bien faire de grosses économies budgétaires pour affronter les Etats-Unis sur le dossier agricole en position de force devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). De l'autre côté, certains Etats membres comme la France et l'Espagne, principaux bénéficiaires des aides de la PAC, sont arc-boutés pour préserver le système actuel, tant leurs agriculteurs auraient à perdre avec le projet Fischler. D'autres, comme l'Allemagne, cherchent une voie moyenne qui concilierait la vieille alliance avec la France sans fâcher la Commission.

La discorde vient surtout du dossier du «découplage des aides» : si la réforme du commissaire européen est adoptée en l'état, dès l'an prochain, les subventions ne seront plus accordées en fonction de la quantité produite, mais uniformément plafonnées. Deuxième étage de la fusée Fischler, la «dégressivité des aides», qui devrait commencer en 2007 et priver peu à peu de subventions les éleveurs ou les céréaliers qui en bénéficient actuellement. Enfin, le projet de réforme prévoit de transf