Du bon vieux «ticket Leclerc», le premier du genre, au «ticket cash» tout neuf de Carrefour, la bagarre des hypers pour gagner des parts de marché à coups de remises et de couponings commence à agacer les pouvoirs publics. Depuis trois ans, toutes les enseignes se sont laissé peu à peu séduire par cette technique. Et chacune dispose maintenant de son propre système de réduction. Carrefour, qui vient de se lancer, matraque les ondes avec ses nouvelles offres. Officiellement, l'objectif est de «redonner du pouvoir d'achat aux consommateurs», comme l'explique Jérôme Bédier, patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), le lobby des hypermarchés.
Hard-discount. Une déclaration citoyenne bienveillante... Mais pour les grosses pointures de la profession, l'enjeu est autrement plus stratégique. Depuis quelques mois, les Auchan, Casino et consorts voient leurs parts de marché fondre lentement mais sûrement au profit des «hard-discounters», ces casseurs de prix. Et ils se sont dit que le couponing était l'occasion de faire concurrence au hard, tout en fidélisant les consommateurs. Le chaland reçoit, lors de son passage à la caisse, un ticket de remise sur un produit ou une gamme de produits et doit donc revenir dans son enseigne pour bénéficier de ladite réduction (lire ci-contre). De quoi faire sonner les caisses. «Le commerce a toujours fonctionné comme cela. Dans les années 60, il fallait coller des vignettes sur un cahier pour y avoir droit. Je ne vois pas en qu