Conserver son numéro mobile sera limite galère et sans doute onéreux. C'est en résumé ce que redoutent les consommateurs à l'approche de l'entrée en vigueur du dispositif. L'opération est «à double guichet», explique l'Afutt (Association des usagers des utilisateurs du téléphone et des télécommunications). Tout d'abord, l'abonné sur le départ doit réclamer à l'opérateur qu'il quitte un «bon de portage» (sa délivrance est gratuite), avant de l'expédier à l'opérateur qu'il a choisi.
Contrepartie. La longueur du processus au moins deux mois pourrait rebuter les clients. L'ex-opérateur dispose d'abord de quinze jours pour expédier le bon de portage. Ensuite, le client dispose à son tour d'un mois minimum pour choisir, en toute sérénité, son nouvel opérateur. Enfin, ce dernier a quinze jours pour achever le processus et mettre en place le portage. Si tout est bien huilé, aucune interruption de service ne doit se produire. A l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, on juge «l'opération fastidieuse», mais on estime qu'en contrepartie, le consommateur dispose du temps nécessaire pour faire véritablement jouer la concurrence.
L'association est plus sévère au sujet des conditions que peut mettre l'ex-opérateur à la délivrance du «bon de portage», en particulier s'il est en litige avec son client. Pour Julien Dourgnon de UFC-Que choisir, c'est même un «problème majeur d'interdire ainsi à l'abonné de quitter son opérateur s'il n'a pas réglé, par exemple, une facture