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Libération

Pic de Piques contre la pac

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Inventaire des critiques contre la Politique agricole commune.
publié le 17 juin 2003 à 23h25

Faut-il supprimer la Politique agricole commune ? Alors que les ministres de l'Agriculture des Quinze se retrouvent, aujourd'hui, à Luxembourg face à Franz Fischler, le commissaire européen à l'Agriculture, pour un nouveau round d'âpres négociations (lire ci-contre), Libération détaille le réquisitoire contre la PAC que dressent à la fois les pays d'Europe du Nord, les Verts et les pays en voie de développement. Revue des arguments en présence.

La PAC engraisse les plus gros

En France, dans l'après-guerre, les pouvoirs publics ont longtemps été préoccupés par la nécessité de pousser au maximum la production pour nourrir la population. La méthode ? Donner une prime aux plus gros agriculteurs de sorte qu'ils deviennent encore plus gros mais aussi plus puissants et plus modernes. Du coup, 80 % des aides de la PAC vont à seulement 20 % des paysans français. Aujourd'hui, certains céréaliers de Beauce et de Brie touchent en subventions directes et indirectes l'équivalent de trois fois leur niveau de revenu réel. D'autres agriculteurs, notamment en montagne, ne voient presque jamais la couleur des subventions. Cette logique a cependant permis à la France d'être le premier pays agricole de l'Union et son premier exportateur sur le marché mondial.

La PAC engloutit le budget de l'Union

La politique agricole de l'Union est extrêmement gourmande sur le plan budgétaire. A lui seul, ce poste représente 45 % du budget des Quinze pour un total de 43 milliards d'euros. Le gouvernement Raffarin s