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Libération

Roissy: rendez-vous raté pour le terminal

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L'extension 2 E de l'aéroport n'a pu être ouverte hier matin, les travaux n'étant pas terminés.
publié le 18 juin 2003 à 23h25

A destin majestueux, raté magistral. Le terminal 2 E de Roissy, qui devait ouvrir en grande pompe hier matin et permettre à Roissy de devenir «la plus puissante plate-forme d'Europe», a dû retarder son ouverture en catastrophe. OEuvre de l'architecte français Paul Andreu, spécialiste mondial de la construction d'aéroports, cette extension doit accueillir les passagers d'Air France, locataire du terminal (lire ci-contre). Après quatre ans de travaux, le premier vol aux couleurs de la compagnie française était prévu hier matin à 6 heures pétantes. Au lieu de quoi, au petit matin, les passagers inauguraux ont été promptement acheminés vers les autres terminaux de l'aéroport parisien, avant que l'«affaire» ne dégénère en un cocasse couac de communication. Première explication livrée par Aéroports de Paris (ADP), responsable des travaux du terminal : la commission de sécurité ­ qui dépend de la préfecture de Seine-Saint- Denis ­ n'a pu recevoir, «à cause de la grève des postiers», les documents nécessaires pour rendre un avis favorable à l'utilisation du 2 E... Et a donc forcé un report in extremis de l'ouverture du terminal.

Un peu plus tard, ADP a dû concéder qu'en fait, «certains des équipements du terminal n'étaient pas prêts». «Une foultitude de points de détail est encore à régler», affirmait hier un responsable d'ADP à Libération. «Ces dernières semaines, le mouvement de grève a empêché des ouvriers ­ qui étaient jusqu'à 2 500 par jour ­ de se rendre sur le chantier, ce qu