C'est officiel. Il n'y aura plus de nouveau logiciel Internet Explorer pour les Macintosh d'Apple. Microsoft a cessé tout développement et le chef de projet quitte l'entreprise. Une annonce qui réjouira les puristes, même si elle renforce un peu plus l'isolement d'Apple.
Le monde informatique est ainsi fait. Il y a l'empire Microsoft, dont le logiciel Windows équipe environ 90 % des ordinateurs, qu'ils soient signés IBM, Dell, ou autre. Dans le village global, l'irréductible Apple et son MacOS résistent toujours avec moins de 5 % du marché, soutenus par des utilisateurs-évangélistes nourris à la potion design-innovation distillée par Steve Jobs, cofondateur et mythique patron. Depuis vingt ans, Microsoft et Apple sont de véritables «coopétiteurs»: on se déchire, et on collabore, à l'instar des relations orageuses qu'entretiennent leurs dirigeants.
Il y a six ans, Microsoft avait volé au secours d'Apple, alors en pleine déconfiture, en acceptant de pérenniser pour cinq ans les logiciels Office (pour la bureautique) et le navigateur Internet Explorer. Une bonne volonté aux relents d'alibi, puisque Microsoft répondait alors d'abus de position dominante devant la justice fédérale américaine. Depuis, Apple a retrouvé des couleurs et chatouille le géant. Les menaces de démantèlement de Microsoft se sont éloignées et le logiciel Internet d'AOL-Netscape a battu en retraite. Microsoft a les mains libres pour fusionner son Internet Explorer avec Windows et prévenir toute concurrence. Pl