à Bruxelles
Trichet relaxé, tout se passe comme s'il était déjà président de la Banque centrale européenne (BCE). A la veille du sommet européen de Thessalonique qui se tient de jeudi à samedi , la décision judiciaire a été saluée par de nombreux dirigeants des pays de l'Union, célébrant déjà l'arrivée du gouverneur de la Banque de France à Francfort. Comme si elle était imminente, et que le départ de Wim Duisenberg, l'actuel président de l'institut monétaire de Francfort, était acquis.
Mercredi en fin de journée, alors que la décision du parquet sur un éventuel appel du jugement de relaxe n'était toujours pas connue, l'Elysée a fait savoir que Jacques Chirac soutiendra au sommet européen la candidature de Trichet à la BCE. «Jean-Claude Trichet est le candidat de la France», a indiqué la porte-parole de l'Elysée, Catherine Colonna, prenant le relais du ministre de l'Economie, Francis Mer, qui avait annoncé un peu plus tôt que la France proposerait à ses partenaires la candidature du gouverneur de la Banque de France à la présidence de la BCE. Selon un porte-parole de la présidence grecque de l'UE, «la question de la succession de Wim Duisenberg n'est pas à l'ordre du jour du sommet... mais des contacts ont eu lieu à ce sujet entre la présidence de l'Union et la France».
En mai 1998, la France avait obtenu après d'intenses tractations que Jean-Claude Trichet succède à Wim Duisenberg avant le terme du mandat de huit ans du président. L'actuel patron de la BCE avait lui-même fi